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Environnement

Allumer la flamme de la prochaine génération

L'école secondaire Mont-Notre-Dame à Sherbrooke compte parmi les établissements visités par les formateurs et formatrices du CUFE.
L'école secondaire Mont-Notre-Dame à Sherbrooke compte parmi les établissements visités par les formateurs et formatrices du CUFE.
Photo : Michel Caron

Élise Giguère

Étudiante à la maîtrise en environnement, Vanessa Lachapelle-Lamoureux a l'air presque aussi jeune que les élèves de 5e secondaire du cours d'actualité de la polyvalente Sainte-Thérèse. Ce jour-là, elle les rencontre pour discuter de biodiversité.

Vanessa fait partie d'un groupe d'étudiants du Centre universitaire de formation en environnement (CUFE), qui présentent des ateliers gratuits dans les écoles secondaires et les cégeps du Québec. «C'est un projet qui s'harmonise à mes valeurs; je souhaite sensibiliser les jeunes à l'environnement», explique-t-elle.

Pour capter l'attention de son auditoire, Vanessa interpelle constamment les élèves. «Qu'est-ce qu'un écosystème?» demande-t-elle. «On entend souvent ce mot-là, mais on ne sait pas trop c'est quoi», répond l'une des élèves, Josiane Desrosiers. Après que la classe se soit entendue sur une définition, Vanessa illustre les effets du réchauffement des pôles en se servant de billes pour représenter les espèces et de verres de plastique pour évoquer les écosystèmes.

L'atelier se transforme ensuite en une convention internationale sur la biodiversité. Les jeunes se glissent dans la peau de biologistes, d'autochtones, d'agri­culteurs biologiques, de propriétaires de compagnies forestières… Réfléchissant en équipe de deux ou trois sur l'importance de la biodiversité dans leur domaine respectif, ils présentent leurs conclusions devant la classe. «C'est l'fun qu'on interagisse et qu'on participe», observe Elisa Adam, qui représente les amateurs de plein air pour les besoins de la convention.

À la fin de l'atelier, les élèves s'entendent pour dire qu'ils ont appris des choses sur l'environnement. «Je ne savais pas que la biodiversité était aussi complexe, indique Josiane. Je trouve que c'est important de se renseigner.» Quand on leur demande quels gestes ils posent pour la cause environnementale, les jeu­nes disent surtout recycler et faire attention à leur consommation d'eau. «Moi, je ne flushe pas à tout coup», lance le grand drôle de la classe. Bref, l'atelier aura permis aux élèves de donner une importance nouvelle aux petits gestes écologiques posés au quotidien. En plus de les conscientiser à cette réalité, les formations offertes dans ces ateliers pourraient inciter certains d'entre eux à opter pour une carrière en environnement. «On pense encore que pour faire des études en environnement, ça prend une formation en sciences. Ce n'est plus le cas», précise Michel Montpetit, directeur du CUFE. Il ajoute que différents domaines mènent désormais à l'environnement, comme la géographie, la psy­chologie, le droit et la gestion.